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FAQ

FAQ

Si nous déployons le programme Priorité Jeunesse, nos employés/bénévoles/parents craindront-ils qu’il y a un problème?

Notre travail auprès de milliers d’organismes de services à l’enfance à travers le pays nous a permis de constater que ces organismes sont à l’aise avec le déploiement de Priorité Jeunesse et sentent que c’est la chose à faire. Les employés et les bénévoles veulent mieux comprendre la problématique des abus pédosexuels et aussi comment donner suite aux comportements inappropriés entre adultes et enfants. Les parents sont rassurés lorsqu’ils voient qu’un organisme se soucie de protéger leur enfant et se dote de lignes directrices en ce sens.

Est-ce possible de suivre la formation Priorité Jeunesse en groupe? Y a-t-il de la formation en personne? Dois-je suivre la formation pendant mes heures de travail?

Le programme Priorité Jeunesse offre beaucoup de souplesse; des adaptations sont possibles selon la taille du groupe, les lieux et les plages horaires. Communiquez avec nous via notre formulaire de contact ou au 1 800 532-8135 pour savoir comment adapter Priorité Jeunesse aux besoins de votre organisme.

Nous avons déjà des politiques en place. Le programme Priorité Jeunesse peut-il quand même nous être utile?

La trousse Priorité Jeunesse comprend des questionnaires qui aideront les organismes à découvrir les forces et les faiblesses de leurs politiques actuelles ainsi que des modèles qui les aideront à renforcer leurs politiques en matière de protection des enfants. Cette trousse est utile autant dans l’élaboration de nouvelles politiques que dans la révision de politiques et procédures existantes.

Si nous avons des questions concernant Priorité Jeunesse dans le contexte de notre organisme, y a-t-il quelqu’un à qui nous pouvons parler?

Tout à fait! Communiquez avec nous via notre formulaire de contact ou au 1 800 532-8135 et nous serons ravis de répondre à vos questions.

L’ampleur du problème

Pourquoi a-t-on besoin de Priorité Jeunesse?

La recherche nous enseigne que 1 enfant sur 10 au Canada déclare avoir subi des violences sexuelles avant l’âge de 18 ansi. Dans la majorité des cas, l’enfant connaissait l’agresseurii.

Les organismes de services à l’enfance doivent mieux comprendre la problématique des abus sexuels et savoir que la prévention ne se limite pas au rappel des obligations en matière de signalement. Pour mieux protéger les enfants dont vous avez la charge, il est bon de familiariser votre personnel et vos bénévoles avec la problématique, de leur indiquer les signes de détresse chez un enfant et de leur expliquer comment réduire les risques d’abus.

Qu’est-ce qu’un abus pédosexuel?

L’abus pédosexuel englobe un vaste éventail de comportements et de situations; il peut s’agir d’un acte ponctuel ou répété, faire intervenir un ou plusieurs abuseurs et être commis avec ou sans violence. On distingue aussi les abus sexuels sans contact (voyeurisme, montrer de la pornographie à un enfant, etc.) et les abus sexuels physiques.

Pour approfondir le sujet, téléchargez notre ressource gratuite Les abus pédosexuels : ça vous concerne.

Qui sont les abuseurs d’enfants?

Les abuseurs d’enfants sont rarement des inconnus pour leurs victimes. Certains ont un lien de parenté avec l’enfant ou font partie de son cercle de confiance (p. ex. entraîneur, ami de la famille, enseignant). Les abuseurs d’enfants viennent de tous les milieux et n’ont pas d’apparence distinctive. Il faut absolument être à l’affût des comportements et des situations qui comportent des risques, plutôt que de juger une personne à l’impression qu’elle dégage.

Qu’est-ce que le conditionnement?

Le conditionnement est une technique utilisée par les abuseurs d’enfants pour gagner la confiance d’un enfant et des adultes de son entourage dans le but de pouvoir côtoyer l’enfant et passer du temps seul à seul avec lui. L’objectif est de manipuler l’enfant pour l’amener à coopérer de plein gré afin de réduire les risques de dénonciation et de gagner sa fidélité.

Le conditionnement marque donc le début du processus d’abus, et de nombreuses victimes d’abus sexuel disent que le conditionnement leur a fait autant de mal, sinon plus, que les contacts sexuels qu’ils ont subis aux mains de l’abuseur.

Est-ce qu’un enfant finira toujours par dévoiler un abus?

La réaction la plus courante des enfants aux abus pédosexuels est le silence. Les enfants se gardent souvent de dévoiler un abus sexuel parce qu’ils ne comprennent pas ce qui s’est passé et craignent de ne pas être crus ou d’avoir des ennuis plus tard.

Le dévoilement d’un abus se fait rarement d’un seul coup; il prend plutôt la forme d’un processus. Il peut arriver qu’un enfant raconte tout, mais la plupart laisseront échapper l’information au compte-gouttes, à travers une série d’indices et de signes. Ce processus peut prendre des heures, des semaines, des mois ou même des années. Si le processus est interrompu, découragé ou arrêté, l’enfant pourrait ne pas dévoiler la totalité des faits avant l’âge adulte, ou les taire à jamais.

À qui dois-je m’adresser pour signaler des informations concernant une situation d’abus pédosexuel?

Toute personne qui apprend qu’un enfant est peut-être ou a été victime d’abus est légalement et moralement tenue d’agir. Cette obligation découle des lois sur la protection de l’enfance en vigueur dans chaque province ou territoire. Certaines personnes peuvent également être tenues de signaler par leur employeur ou leur code de déontologie. L’obligation de signaler signifie que toute personne au courant qu’un enfant est ou pourrait être en danger doit le signaler à quelqu’un.

  • Si les informations se rapportent à une situation potentielle d’abus d’un enfant par l’un de ses parents ou tuteurs, il faut les communiquer à la protection de l’enfance ou à la police.
  • Si les informations se rapportent à une situation potentielle d’abus d’un enfant par une autre personne, il faut les communiquer à un parent ou tuteur de l’enfant, et peut-être aussi à la protection de l’enfance ou à la police si l’on sait que le parent ou tuteur n’a rien fait ou ne compte rien faire pour protéger l’enfant.

En signalant des informations sur une situation potentielle d’abus pédosexuel, on permet à une autorité compétente (p. ex. la protection de l’enfance ou la police) de voir s’il y a lieu d’enquêter. Le cas échéant, cela permettra aussi aux parents ou tuteurs de prendre des mesures préventives pour protéger leur enfant.


  1. TO Afifi, HL MacMillan, M Boyle et coll. (2014). « Child abuse and mental disorders in Canada », Journal de l’Association médicale canadienne, vol. 186, nº 9, p. E324-332.
  2. Beaupré, Pascale et Adam Cotter. 2014. « Les infractions sexuelles commises contre les enfants et les jeunes déclarées par la police au Canada, 2012. » Juristat. Statistique Canada.